L'EMOTION POETIQUE

L'émotion poétique est de l'ordre des révélations intimes, fragiles, précaires, et toujours recommencées.

J.P SIMEON

dimanche 20 juillet 2014

FLESCH


Le soleil brille t-il dans nos yeux/

Il me caresse la peau d'une chaleur intense/

Indicible est mon désir/

Ton gémir/

Savoir le bonheur écartelé/

Et l'or déposé sur mes lèvres/

C'était dans un temps de création du monde/

J'entends le grondement/des volcans/

Ainsi surgit la vie/

C'était dans un temps de création du monde.


©christiancazals

vendredi 27 juin 2014

SENTEURS

Il aura fallu les senteurs de musc et le flottement des draps
une goutte de cyprine répandue sur mes lèvres,
roulé sous mes doigts le téton durci à l'aréole plissée,
 tes fesses élevées en tabernacle
un doigt pénétré dans la rosace
puis deux,
et le glissement du troisième pour bander mon désir,
bourses remontées et puissantes
dans leur rondeur mille fois caressée,
ton cri de jouissance,
un giclement d'or
et le chant de ta gorge...


Une palombe roucoule.

mardi 27 mai 2014

La porte étroite
ouverte sur les désirs
fous
tes gestes échevelés
tes cris et tes soupirs
sont à peine feutrés.
Elle se ferme sur nos cœurs
entrelacs des bras et des jambes.

Derrière la porte verte
les couleurs d'une passion.

mercredi 7 mai 2014

Mes doigts

MES DOIGTS


Mes doigts cherchent la douceur
d'un entre deux qui palpite à l'ombre des globes rougissants
la raideur de ton désir
le téton bandé
sexe dressé léché d'une langue agile qui le contourne,
le branle à petits coups,
le plisse en frissons, dentelle rouge sombre du plaisir naissant.
Mes doigts cherchent et vont se perdre
très loin
en lieux secrets,
torrent intime
renouvelé quand des soupirs s'élèvent.
Ta couche se transforme en enchevêtrement de soie
et devient l'espace
témoin d'une lutte sans merci,
d'un combat fait de postures, de poses, d'écartements, d'écartèlements
soulèvement en majesté,
offrande des fesses en tabernacle,
sexe ouvert, calice parfumé, plus haut ton cul en rosace,
pistil palpitant.

Mes doigts cherchent et le pouce en caresses circulaires,
crochet d'une langue de chair ferme,
pénétration lente
un chant s'élève alors que le ciel s'ouvre
dévoile l'immensité d'une terre inconnue.




jeudi 1 mai 2014

L' ÉTREINTE

Il faut que la mort m'étreigne
Et chante la douleur.
Il faut qu'elle parcoure les champs d'avoine,
passe sa main calleuse dans la blondeur de ta chevelure.
Il faut que la mort se perde dans le brun profond d'un visage
d'enfant,
se perde à nouveau dans la chevelure
brune, soyeuse et bouclée, luisante sous le soleil africain
se perde dans les replis de ton sexe méridional,
ouvert à l'heure vespérale,
- appel d'un désir inassouvi -
il faut qu'à l'heure du soleil endormi et de la lune montante,
nous soyons un couple de feu et de chants rauques
enchantant le défilé entre les roches du désert.
Thanatos m'emportera.
Tu resteras sur la berge du fleuve.

mercredi 30 avril 2014

IKEBANA

Elle est étendue.
Nue. 
Silhouette des joncs flexibles
Ombre des roses.
 
*
 
La rose pourpre.
Une épine saigne le sexe
son ventre frémit
 
*
 
Lente caresse
Des feuilles éparpillées
Grand repos du corps.

ELLE & LUI

Les ongles griffent
et la chair délicate rougeoie
sous un feu alimenté de mots d'amour de plaintes et de prières
de claquements précis et vigoureux
de pincements choisis sur les lieux du corps les plus sensibles.
Soudain une friction douce calme l'ardeur des deux.
ELLE et LUI. Les surprend dans une pose extatique
sur la couche bouleversée.
*
Un long soupir,
des larmes
une plainte qui n'en finit plus,
s'éteint,
et c'est un chant libéré,
ça vient de très loin,
du centre du corps.
Une jouissance sans fin.

Ils resteront étendus jusqu'à la fin du jour.
Sexe et cœur entrelacés.

L'ÉMOTION

L'émotion


L'émotion fut vive.
Laisser aller ma main sur l'' eau

jusqu'à toucher ta cheville,
remonter prudemment le long de ta jambe,

sentir les secrets inviolables
encore inconnus
toujours renouvelés
que je découvre.
Un sexe
Trois femmes
pensa t-elle.

Souvenir des nuits tropicales dans la ville surchauffée.

Cité de tous les excès.

Il ne savait plus où donner de la tête
ne savait plus où laisser aller son sexe
tige en majesté luisante du parfum sauvage
de bois brisé
de terre mouillée

 « Terra Incognita ».

*


Se souvenait des mots

les mots chantés
les mots roucoulés
la gorge déployée
la douleur aussi.

Se souvenait des mots

L'écran des cils...

elle l'apercevait nu, bandé,
la baie vitré de l'appartement laissant passer la luminosité pâle d'un ciel d'hiver.
grondement sourd de la rue principale
une pluie fine, des rafales de vent qu'elle devinait glacées.

L'intimité du cocon, berceau de leurs pensées et de leurs corps en jouissance

la fit se retourner dans l'amas luxueux de la pourpre du tissu soyeux,
elle laissa son corps vivre l'intense et s'offrit à son regard,

emportée dans une caresse lente qu'il prenait plaisir à prolonger en explorant la chair sensible et douce des formes rondes de ses lombes

une débauche de gestes savants
une danse apprise et souvent répétée.

La journée serait éternelle.
Sur la porte de l'immense living, accrochée à la poignée extérieure:

DON'T  DISTURB.


dimanche 16 mars 2014

Chant de la Pleine Lune

Elle sortit sur la terrasse.
Nue, elle baignait dans la clarté de la lune, une douche de lumière sur le corps encore remué par les gestes de l'amour.
Elle respirait les effluves des parfums orientaux, dans le lointain le fracas des vagues sur la jetée de l'ancienne forteresse portugaise de Goa, les embruns inondaient
sa chevelure brune.
PLEINE LUNE
 
 
Son sexe palpitait, les chairs cramoisies se gonflaient de désir, une liqueur se répandait, qu' elle palpait avec gourmandise car elle portait l'extrémité de ses doigts sur ses lèvres carminées.